Quelques Peintures de Myriam - somes paintings from Myriam

Samedi après-midi, à la fin du printemps. Discussion entre deux hommes sur la route principale qui traverse le Schtetl. Un enfant les observe, posté de l'autre côté de la barrière
Deux ouvriers agricoles profitent de quelques instants de repos, en début d'une après-midi ensoleillée, au milieu d'une immense cours.
Une jeune femme attend assise dehors contre le mur de sa très modeste maison. Elle s'interroge peut-être sur les difficultés quotidiennes de l'existence. Son extraordinaire patience constitue sa principale armure.
La fin de l'automne s'accompagne des premières neiges. Il est temps de constituer de maigres provisions de pommes que les enfants apprécieront le shabat comme elle leur confectionnera des strudel.
Seule richesse de ces juifs, la torah et le talmud. Dès leur plus jeune age, les enfants sont mis au contact de ces réservoirs inépuisables de foi et de règles de vie.
Le regard de ce vieil homme est mystérieux. Il s'en dégage une très légère ironie ou un sourire discret caché par la barbe mais trahi par les plis du visage, sur de la valeur de sa foi perpétuellement attaquée. Et pourtant une certaine anxiété se profile. Cet homme attend, mais quoi ?
Chaque fruit de la terre est une bénédiction de Dieu. C'est pourquoi, ce soir, avant de déguster cette simple pomme, cet enfant devra remercier le créateur du monde.
Les habitants du Schtetl sont pauvres. Très rares sont les jeunes qui peuvent suivre une scolarité de longue durée. Sans compter le numérus clausus qu'imposent les politiques antisémites. Il faut parfois pour survivre se contenter de vendre des bretzel au marché.
Apogée de la culture yddish, langue vernaculaire des juifs d'Europe centrale et de l'Est. Monde aujourd'hui anéanti.
Discussion sur la place de marché déserte après l'office du Shabat matin, alors que les fidèles rentrent chez eux.
Dans ce monde riche de savoirs mais pauvre matériellement, une simple cariole est un signe de richesse et de liberté.
Méa Shéarim, le quartier des "cent portes" ultra-orthodoxe de Jérusalem, construit à la fin du XIXème siècle. Les hommes consacrent l'essentiel de leur vie à l'étude des textes sacrés. Ces hommes sont pressés, chaque minute perdue à des tâches matérielless ne compte pas. Seules leur importent les heures de prière et de recherche de celui dont le nom est imprononçable.
6 mois par an, la neige et le froid accompagnent la vie des ces shtetl. Comme nous sommes loin du climat chaud et sec de Jérusalem, vers qui tous ces juifs se tournent au moment des trois prières quotidiennes.
Ou qu'il soit, trois fois par jour, chaque juif religieux demande à Dieu qu'il reconstruise le temple de Jérusalem. Du temple détruit par Titus en 70, il ne reste qu'une petite partie du mur de soutenement occidental. Depuis 1967, ce mur est à nouveau sous souveraineté israélienne, "Léolam Vaèd".
La place du marché était le centre économique, social et politique de tout shtetl.
De quelle époque, ce tableau est-il le témoin: Varsovie du début de ce siècle, New York des années vingt, Jérusalem de l'après guerre ou Brooklin d'aujourd'hui ? Probablement tous à la fois.
Instrument habituel des juifs d'Europe Centrale, la machine à coudre est aussi le symbole de l'aliénation d'un peuple auquel tous les métiers nobles étaient interdits depuis le moyen age. C'est une vie, ça ?
Ce début d'été tempéré fait oublier les rigueurs de l'hivers continental. La nature offre ses couleurs aux hommes qui fêtent depuis trois millénaires les réjouissances de Shavouoth, sept semaines après le début du printemps et la fête libératrice de Pessah.
La synagogue constitue le centre de la vie juive diasporique depuis le premier exil babylonien. La "shule" du monde Yddish, son 'héder, son centre communautaire étaient les centres spirituels ou s'organisent les mariages, ou l'on vient écouter avec ferveur, les rabbins des grandes villes, où l'on entend les premiers discours sionistes appelant à une remise en cause de l'ordre établi.
Shabbès ! C'est le rendez-vous hebdomadaire de l'homme et de son créateur. Les juifs du Shtetl, souvent très pauvres, consacraient leur maigres ressources à transformer chaque shabbat en jour de fête, quite à se serrer la ceinture le reste de la semaine. l'occasion aussi de réunir la famille sous un même toit.